Communiqué de presse

Classement DESI : La Belgique recule de 4 places – Toutes les entités doivent prendre leurs responsabilités

Depuis 2014, la Commission européenne suit les progrès des États membres en matière de digitalisation et publie des rapports annuels sur l'indice de l'économie et de la société numériques (DESI – Digital Economy and Society Index). Chaque année, les rapports comprennent des  profils, qui aident les États membres à identifier les domaines d'action prioritaires, et des chapitres thématiques fournissant  une analyse au niveau européen dans les principaux domaines de la politique numérique. L'indice DESI classe les États membres en fonction de  leur niveau de numérisation et analyse leurs progrès au cours des cinq dernières années, en tenant compte de leur  point de départ.

 

La Belgique se classe 16e dans l'enquête DESI 2022, soit un recul de 4 places par rapport à 2021.

 

Deux composantes du DESI sont principalement responsables de ce recul pour la Belgique au cours de l'année écoulée : les compétences numériques et, surtout, l'infrastructure numérique.

 

En effet, le rapport constate un manque de diplômés en ICT dans notre pays. Le nombre de diplômés en TIC n'a pas progressé en Belgique depuis 2016.  En ce qui concerne la connectivité, aucun progrès n'a été observé, par le rapport, ni sur le spectre 5G ni sur la couverture 5G, alors que ces deux éléments ont augmenté de manière significative dans l'ensemble de l'UE. En outre, la Belgique obtient un score très faible pour la couverture en fibre optique.

 

Mathieu Michel, Secrétaire d’Etat à la Digitalisation : « Dans le rapport DESI, la Belgique se positionne 27e sur 27 au niveau de la connectivité. Notre pays se retrouve donc en dernière position. C’est tout à fait inacceptable ! Les enchères sont enfin terminées. Si nous voulons récupérer notre crédibilité et booster nos investissements étrangers, il faut réagir rapidement. J’appelle donc les entités fédérées qui freinent l’arrivée de la 5G dans leur territoire, à prendre leurs responsabilités.

 

Au même moment, je constate que le nombre de diplômés en TIC ne progresse plus depuis 2016. La Belgique continue de souffrir d'une pénurie de professionnels des TIC. Selon l’étude « Be the Change » d’Agoria, en 2030, la Belgique aura besoin de 600.000 profils IT en plus. Je ne pense pas que tous les responsables se rendent compte actuellement de la hauteur de ce défi collectif. Toutes les entités de ce pays doivent prendre conscience de l’importance de l’enjeu si nous voulons atteindre un taux d’emploi de 80% et soutenir notre modèle social. »

 

 

Un meilleur score pour nos entreprises et l’administration en ligne

La Belgique se classe au 6e rang de l'UE pour l'intégration de la technologie numérique par nos entreprises et PME. En effet, le rapport indique que nos entreprises font preuve d'une forte adoption de la technologie numérique dans leurs activités. Le plus remarquable est le nombre d'entreprises utilisant le cloud et de PME vendant en ligne, qui se situent bien au-dessus de la moyenne de l'UE. Un point plus faible reste la facturation électronique, qui est utilisée par 25% de nos entreprises versus 32% des entreprises comme moyenne européenne.

 

La Belgique affiche également de bonnes performances en termes d'utilisateurs de l'administration en ligne, qui a connu une forte augmentation. 74% des Belges ont déjà contacté leur administration en ligne, contre en moyenne 65% en Europe.

 

Mathieu Michel, Secrétaire d’Etat à la Digitalisation : « Le rapport DESI confirme que le développement du portefeuille digital doit rester une priorité. Nous devons continuer à développer les services publics digitaux visant à simplifier la vie des Belges et de nos entreprises. Pour y arriver, il faut moderniser la carte d’identité électronique (eID) créée il y a près de 20 ans. Au moyen d’un smartphone et de ce portefeuille, le citoyen pourra disposer d’une preuve d’identité complètement virtualisée, et offrant les mêmes garanties de sécurité que la carte physique. Ensuite, ce portefeuille offrira une plateforme mobile réutilisable permettant aux services publics d’offrir leurs procédures et de présenter les données d’une manière simple, sans devoir eux-mêmes développer leur propre app. »

 

La numérisation est synonyme de la prospérité de notre pays

 

Le secrétaire d’Etat, Mathieu Michel conclut que « Le rapport DESI 2022 doit nous appeler à continuer nos efforts pour devenir une #SmartNation. Avec les actions en cours, entre d’autres au niveau de la connectivité et de la formation digitale, je suis convaincu que notre score dans le classement DESI sera meilleur en 2023.

 

Le classement n’est pas quelque chose à prendre à la légère. La digitalisation de notre pays à partir d’une stratégie digitale coordonnée, soutenue et approuvée doit contribuer à atteindre un taux d’emploi de 80 % et pouvoir assurer la viabilité de notre système de protection sociale à long terme. »